Rendez-vous était prix, ce mercredi 20 janvier 2010 en début d'après-midi avec Sandra G. Elle m'avait contacté 15 jours auparavent par mail, pour "discuter de mon travail".
Elle semblait interessée par ma technique de travail et souhaitait faire acquisition d'une de mes toiles, plus précisément celle intitulée : "Soumise en Lumière". Après une rapide et sommaire négociation de son prix, nous prîmes donc rendez-vous ce jour pour effectuer la transaction.
Ponctuelle, elle se présenta à mon atelier vêtue d'une courte jupe en jean's sous laquelle se dressaient deux courtes jambes couvertes d'un collant aux rayures que je qualifierai de couleurs "guêpes". Son petit minois à la Louise Brooks laissait transparaître un sourire timide, que je devinais rassuré par mon accueil chaleureux. Elle tomba son anorak jaune un peu trop "Promod" à mon goût, pour me faire découvrir un pull épais blanc, soulignant une poitrine ronde et généreuse.
Elle prit place dans un fauteuil et nous partageâmes un café, tout en conversant un peu bêtement de tout et de rien : seisme à Haïti, loi Hadopi, cinéma... Au fur et à mesure de la conversation, je découvrais une jeune femme de 30 ans maximum, cultivée, faussement sûre d'elle et très rieuse. Sa façon de me vouvoyer me troublait : elle était ponctuée de "Monsieur", d'acquiescements à chacune de mes phrases et d'un irrésistible regard d'admiration quand je parlais de mes toiles et de mes photos.

Elle voulue voir un peu plus de mes oeuvres et je lui fis faire le tour de mon atelier, ressortant des toiles que j'avais presque oublié et époussetant quelques clichés noirs et blancs de nus dernièrement photographiés. Elle s'arrêta finalement sur le tableau qu'elle avait initialement choisi, représentant une femme agenouillée sous une lumière aveuglante, confirmant que son premier coup de coeur avait été le bon, et sortit de son sac à main la somme en liquide sur laquelle nous nous étions mis d'accord.
C'est à ce moment là que cette rencontre, jusque là anecdotique, pris une toute autre tournure. Pretextant la petitesse de sa voiture (la toile fait 140cm x 80cm), elle me pria de venir lui livrer au plus vite : elle habite un petit village à une quarantaine de kilomètres. Ne sortant que très rarement de mon antre, je refusais, la priant de se debrouiller pour revenir avec un autre véhicule.
C'est alors que, sans m'y attendre un instant, elle s'agenouilla à mes pieds et, me fixant droit dans les yeux me dit :
"- Monsieur, s'il vous plaît, j'aimerai vous appartenir juste le temps de votre visite chez moi !"
Je mis quelques secondes à remettre mes idées au clair. Je ne m'attendais tellement pas à cette attitude que je restais muet quelques temps. Puis, je lui dis :
"- M'appartenir, même quelques heures, ne ressemblera peut-être pas à ce à quoi tu t'attends..."
Toujours agenouillée, elle baissa enfin les yeux et rétorqua :
"- Je sais que vous ne me ferez pas l'amour. J'ai lu vos écris et aime l'homme que vous êtes ! Je voudrais me caresser devant vous... Que vous guidiez mes mains sur mon corps... Je veux prendre votre sexe dans ma bouche, et vous le laisserai ainsi le temps qu'il vous plaira ! Utilisez-moi... Je veux vous inspirer votre prochaine toile !"
Je la relevais alors, saisis son visage dans ma main et lui dis que ses mots m'excitaient énormément :
"- Je t'emmenerai ma toile lundi soir, pour dîner."
Je lui dictai alors le menu qui me ferai plaisir, ainsi que la tenue que j'aimerais qu'elle arbore pour moi...

Rendez-vous est pris pour ce lundi 25 janvier. A suivre...